



COYOACAN
Année d'étude
Licence 3
Thématique
Logements collectifs
Ce projet s'inscrit dans la continuité du projet urbain de Boussy-Saint-Antoine. Le défi était
donc de mettre en relation les deux échelles : le quartier d'une part et le bâtiment de l'autre.
Le projet que je développe ici s'articule autour d'un concept de modules qui composent les appartements et offrent de nombreux espaces communs aux habitants, dans le but de vivre le logement collectif autrement.
Pour rappel, ce projet urbain s’inscrit dans une démarche de revitalisation du centre-ville de Boussy-Saint-Antoine. Nous voulions redéfinir un centre et travailler son attractivité et son lien avec les quartiers environnants. En étudiant les flux existants de la ville, nous avons tout d'abord défini l’emprise de ce nouveau centre. Nous avons prolongé les deux axes qui proviennent des quartiers de logements proches pour définir une zone de rencontre fréquentée qui deviendra la place. Notre but était que soient réunis sur ce lieu les éléments forts qui caractériseront le centre-ville de Boussy-Saint-Antoine. Le bâtiment dont je me suis occupé est l’immeuble nord. Nous avons pensé cet immeuble en longueur afin de créer une continuité par rapport à la rue, sur une longueur de 92 m. Dans notre projet urbain, nous avons cherché à densifier verticalement afin de ne pas étaler les espaces bâtis et de conserver au maximum le site existant. J’ai donc décidé de le concevoir en épaisseur afin de multiplier les appartements, étant donné que le bâtiment dégageait des vues au nord comme au sud. En effet, cet immeuble est plus haut que les autres bâtiments que nous concevons, il possède cinq étages et crée un contraste. L'intention derrière ce bâtiment est de répondre aux autres grands immeubles environnants, ainsi ce bâtiment est davantage dédié à la ville, tandis que les autres sont à l’échelle du quartier et de l’îlot. Au rez-de-chaussée, on retrouve des locaux d’activité, des restaurants et un espace de co-working. Cela justifie une hauteur deux fois supérieure à celle des autres étages. Par ailleurs, les restaurants s’ouvrent sur l’espace public afin d’animer le quartier. Comme le montre les schémas, le bâtiment en divisé en trois parties : - Le rez-de-chaussée est dédié aux commerces. - Les premiers, deuxièmes et troisième étages abritent des logements. - Les deux derniers niveaux sont une résidence étudiante indépendante. Le bâtiment compte au total 46 logements, ainsi que 14 logements étudiant. Toutefois, ce bâtiment étant très long, j’ai décidé de jouer sur les hauteurs afin de créer des décalages, des cours, des patios et des double-niveaux. Le but est de ne pas avoir un impact trop brutal sur le site et de garantir aux habitants un maximum de confort et de lumière, en particulier pour les appartements orientés nord. C’est pour cette raison que le bâtiment s"apprente à un escalier déstructuré On le devine sur les plans, j'ai pensé ce bâtiment selon une trame composée de carrés de 4 m de cotés. Chacun de ces carrés constitue une "cellule" qui possède une fonction, cela peut être une chambre, une salle de bain, un séjour, une loggia, etc. Ainsi, les appartements sont des ensembles de cellules, modulables en fonction des besoins de celui-ci. Cela permet de nombreuses configuration différentes et une appropriation des occupants. Les espaces communs extérieurs, que sont les paliers et les terrasses partagées, s'inscrivent également dans ce système. Enfin, au dernier étage, se trouve la résidence étudiante qui s'articule autour d'un patio, toujours selon le principe de favoriser les espaces communs extérieurs. Cette résidence est sur 2 niveaux et suit également le système de trame. Si on a traditionnellement tendance à placer les étudiants aux étages inférieurs, mon choix ici a été de faire l'inverse. L'idée est de leur offrir un confort unique de vie avec une salle commune et des espace de travail, en plus du patio. Au niveau de la matérialité, c'est un élément important du projet. Dans notre étude sur la ville, nous avons remarqué la présence de nombreux bâtiments en briques, j'ai donc voulu rendre hommage avec du béton coloré dans les tons ocre. Avec l'ajout de végétation, le projet possède un côté organique. Le tout est semblable à un vestige d'une construction ancienne retrouvée recouverte de feuillage, un peu détruite... D'où le nom de Coyoacan, une ville au centre du Mexique.

Pour ce projet, j'ai voulu mettre l'accent sur la dimension sociale, en créant une vraie façon de vivre basée sur le vivre-ensemble et le sens de la communauté. Le bâtiment est pensé comme un bloc percé à certains endroits, afin de créer des terrasses, des patios, des cours ou des loggias. Cela permet de multiplier les espaces de rencontre, de créer des vues sur le paysage et de casser la monumentalité du volume de départ.
Ainsi, ce bâtiment s'inscrit dans un désir de monumentalité et de légèreté à la fois. C’est un bloc creusé afin de créer des vues et de faire rentrer la lumière, mais il est également délicat du fait des moucharabiehs qui constituent les garde-corps et permettent l’intimité entre les espaces de circulation et les espaces communs. Chaque circulation est en relation directe avec la façade et la vue, les espaces communs sont donc tous extérieurs. On peut également apercevoir la ferme quand on attend l'ascenseur. Enfin, j'ai profité des toits terrasses afin de créer des espaces végétalisés, afin de ramener un peu du parc dans l'immeuble.



