



réalisé avec Ana ROBIN & Doriane WOJCIK​
Boussy St-Antoine
Année d'étude
Licence 3
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Thématique
Aménagement urbain
Pour ce premier essai à l'urbanisme, nous avions pour mission de repenser un quartier de la ville de Boussy-Saint-Antoine, dans l'Essonne. Après un temps d'analyse et de nombreuses visites sur le site, nous avions identifié les axes sur lesquels travailler afin de redonner de l'attractivité à cette partie de la ville. Notre projet s'articule autour d'une place qui se veut fédératrice.
Notre projet urbain pour la ville de Boussy-Saint-Antoine s’inscrit dans une démarche de revitalisation du centre-ville. Les objectifs majeurs sont donc de redéfinir un centre, de travailler son attractivité et son lien avec les quartiers environnants. C’est naturellement que nous avons défini l’emprise de ce nouveau centre en étudiant les flux existants de la ville. Nous avons prolongé les deux axes qui proviennent des quartiers de logements proches pour définir une zone de rencontre fréquentée qui deviendra la place. Nous souhaitions que soit réunis sur ce lieu les éléments forts qui caractériseront le centre-ville de Boussy-Saint-Antoine, c’est-à -dire la ferme, la paroisse et la mairie. Il est important pour nous de ne pas faire table rase de l’existant mais de concevoir en valorisant les traces du passé. C’est pourquoi nous avons tenu dans notre démarche, d’une part à mettre en valeur les bâtiments existants et d’autre part à rappeler les traces de l’ancien centre-ville. Pour ce qui est de la mise en valeur du bâti existant, nous avons décidé de placer des infrastructures de commerce de telles sorte à ce qu’elles cadrent la vue sur la ferme et la paroisse, offrant donc des vues fortes et remarquables. L’intention était également de replacer les commerces existants afin de maintenir les institutions locales tout en créant des nouvelles. On retrouve donc des commerces en rez-de-chaussée de l’ilot de logement donnant sur la place et un petit centre commercial sur un étage près de l’église. Nous avons déplacé l’arrêt de bus existant au niveau de la place afin de diriger les flux en ce lieu et de mettre en valeur la ferme. Celui-ci cadre la vue, il devient un point fort de la place et un réel lieu de rendez-vous pour les habitants. Pour ce qui est du rappel de l’ancienne place, nous avons mené un travail de palimpseste en aménagements des espaces végétalisés ou minéralisés suivant l’emprise des anciens bâtiments de la place et du parking attenant à la ferme. Au sein de celui-ci, nous avons disposés des chaises et des tables appropriables par les habitants, générant un espace de rencontre au sein de la place. Nous avons porté une attention particulière au travail de la matérialité au sein du projet car elle est pour nous un moyen fort de créer une unité ou au contraire de marquer des seuils. En ce sens, nous avons choisi d’utiliser trois matériaux distincts dans tout le projet dont deux au niveau de place : - Le premier est utilisé pour unifier. On le retrouve de la place jusqu’au trottoir, englobant donc la chaussée pour les voitures et amenant à toutes les infrastructures importantes. Ce choix de matérialité porte un message sur le statut du centre-ville que nous voulons générer. En effet, ce traitement de sol uni met en avant notre volonté de créer un centre-ville principalement piéton au sein duquel la voiture est autorisée, mais limitée, afin d’inciter la population à favoriser les mobilités douces. - Le second est utilisé pour signifier les voies amenant aux commerces, au quartier de logement et à la zone de rencontre de la place. Ce matériau vient orienter les flux et diviser les usages au sein de la place, entre les zones de circulation et les zones de repos. Il se poursuit jusqu’à l’intérieur des îlots de logements, où l’on retrouve notre troisième et dernier matériau : le bois. Celui-ci est utilisé pour marquer un seuil entre l’espace semi-privé de l’îlot et les espaces privés des logements en rez-de-chaussée, on le retrouve également sur les chemins en cœur d’îlot et les passerelles amenant aux logements côté nord. Nous avons établi l’implantation et le type de logements que nous souhaitions apporter à la ville en fonction des besoins de cette dernière. Il était primordial pour nous de tenir compte de l’échelle de la ville de Boussy-Saint-Antoine, par conséquent, nous avons choisis de créer des logements collectifs. Ce choix nous permet de densifier la ville en hauteur et ainsi de préserver une grande partie de la parcelle. Nous avons décidé de ne pas apporter de changements aux espaces sportifs existants, dans la mesure où nous avons constaté sur place que ces infrastructures fonctionnent bien. En effet, elles accueillent une grande partie de la population, tout âge confondu, ainsi, il ne nous a pas semblé nécessaire de modifier cette organisation et les habitudes des habitants. Seul un travail au niveau des cheminements et un élargissement du parking ont été apportés. Nous avons ainsi imaginé deux îlots allant du R+2 au R+5, accueillants en moyenne 240 logements, allant du T2 au duplex. Il est essentiel pour nous d’offrir une diversité de logements et par conséquent d’accueillir une population mixte au sein de notre projet. C’est pourquoi nous avons imaginé deux îlots de logements de hauteurs diverses et deux tours de logements pouvant, dans le projet architectural, s’adapter à différentes situations. Nous avons tout de même souhaité avoir un fonctionnement simple et clair au niveau des accès aux logements et de l’occupation des rez-de-chaussée. Ainsi, l'organisation est la même pour les deux îlots, les rez-de-chaussée en cœur d’îlot sont occupés par des jardins privés attenants aux logements et permettent de créer un retrait au niveau de l’entrée de chaque bâtiment. Chacun des ilots accueille en son centre un espace végétalisé non pas praticable mais traversable par des chemins qui mènent soit au côté opposé de l’îlot, soit vers une impasse où se trouve des assises à l’abri de regards. Ce principe permet également de réduire le vis-à -vis et d’offrir des vues agréables à l’intérieur de l’îlot. On retrouve deux axes majeurs au sein du quartier qui desservent les entrées de logements. Nous avons travaillé une mise à distance unique au sein de ces rues, qui se font par des bandes végétales, marquant un seuil entre l’espace de circulation et l’espace d’entrée des logements. Le long de la route départementale, nous avons mis en place un système de noue végétale permettant de créer un retrait par rapport à la route mais également d’offrir une vue agréable et unifiée. En effet, cette départementale est l’une des entrées majeures de la ville, c’est pourquoi la rendre plus accueillante semble important pour nous. Enfin, nous avons implanté des services tels qu’une salle de sport ou encore un espace de coworking en rez-de-chaussée des tours de logement côté rue ainsi que des commerces en rez-de-chaussée de l’îlot donnant sur la place dans le but de dynamiser le quartier. La question de la cinquième façade a également été un questionnement lors de l’élaboration du projet. Ayant des bâtiments allant du R+2 au R+5, il est évident que la vue sur les toitures est un point à traiter. Nous avons décidé de mettre en place un système de terrasse privés attenants aux logements au niveau des toitures des ilots, ce qui offrirait aux habitants un extérieur agréable et de belles vues. Au contraire, pour ce qui est des tours de logements, nous avons imaginé que cet espace soit un lieu de rencontre et de lien entre le voisinage. Ainsi, la toiture serait un espace collectif appropriable mis à disposition des habitants. Enfin, nous nous sommes intéressés à un dernier point crucial dans la restructuration du centre : la place de la voiture. En effet, notre projet a pour volonté de réduire son utilisation et impact dans le paysage. Cependant, nous sommes conscients que la voiture reste un outil du quotidien, difficile à remplacer pour la plupart des habitants. C’est pour cette raison pragmatique que nous voulons permettre aux voitures de circuler le long de la place. Cette zone 30 rend la circulation possible, tout en dissuadant son utilisation. De plus, la présence de deux parkings sur les deux axes de circulation majeurs, disposant de presque 250 places incitent les conducteurs à laisser leur voiture pour choisir les mobilités douces au sein du centre-ville. Pour ce qui est des îlots de logements, chaque îlot possède son propre parking souterrain pouvant répondre aux besoins des habitants. La voiture est quant à elle autorisée au sein de la rue principale qu’en cas de déménagement, livraisons ou autres cas particuliers. Pour conclure, ce projet urbain offre l’opportunité de fédérer et redynamiser la ville de Boussy-Saint Antoine aujourd’hui fragmentée. En ce sens, nous avons tenu tout au long de l’élaboration du projet à mettre en avant l’idée d’un centre-ville comme lieu de rencontres, de vie et d’échanges. Cette démarche s’est inscrite dans une prise en compte continue des problématiques contemporaines telles que ; la préservation du patrimoine, la mixité sociale, l’environnement, le devenir de la voiture et les mobilités douces





Axonométrie du site

Zoom sur la place

Coupe paysagère du nord au sud

Plan masse

Zoom sur la Rue de Rochopt, au niveau de l'îlot

Zoom sur la Rue de Rochopt, au niveau des tours